Chapitre 7. Chemins de vie

Intéressée par la croissance de sa semence, (le développement de l’individu), la structure qui intègre la graine dans le terreau qu’est le monde matériel, lui définit un chemin de vie - un corridor. Pour cela, elle tient compte des rapports de tous les tourbillons énergétiques qui vont entourer l’individu comme s’il s’agissait d’une partie d’échecs complexe. De la valeur de la configuration de l’échiquier, dépendent les variantes du chemin d’une incarnation humaine.

Dans un cas, la structure mène l’individu dans une direction imposée, sur un chemin de vie clairement défini. L’homme n’a pas d’hésitation, il sait comment vivre, et les recherches d’une quelconque connaissance ne l’intéressent pas. Il traverse la vie comme un couloir sans porte, un couloir aux parois très épaisses, l’isolant de tout ce qui vient de l’extérieur (illustration 7-1). La moindre tentative provoquée par l’entourage de quitter ou de changer d’itinéraire est empêchée.

 

Dans un deuxième cas, l’homme possède une certaine liberté et a conscience des différents choix lorsque se présentent des carrefours sur son chemin de vie. C’est son choix qui définit la suite de son parcours. Ces carrefours peuvent se manifester dans des actions d’importance diverse: dans les gestes les plus petits (comme aller se coucher, regarder la télévision ou se promener.) ou dans des décisions importantes, lors de virages. Il a plusieurs possibilités de parcours sur son chemin de vie avec une entrée et un grand nombre de sorties possibles fonctions des choix qu’il aura effectués (illustration 7-2).

 

L’homme a la possibilité de choisir mais uniquement aux carrefours. Toute tentative de changement en dehors de ces carrefours, se terminera soit par une possibilité offerte de revenir tout seul sur la bonne route, soit par l’action des structures qui le ramèneront brutalement sur son chemin.

À chaque carrefour, diverses forces sont présentes, des forces qui sont intéressées par l’orientation particulière que prendra le développement des événements à venir (illustration 7-3a).

 

C’est ainsi que trois forces différentes agissent. Si la décision personnelle prédomine, le chemin devient plus profond, plus intéressant et plus riche en information et en énergie, parce que les efforts personnels en se liant aux efforts de la force intéressée donnent une couleur aux événements et les rendent exceptionnels. S’il n’y a pas de décision personnelle, c’est une lutte entre deux forces qui commence (illustration 7-3b) et la personne va suivre docilement le cours des événements, portée par le courant. Dans ce cas, sa passivité rend les événements ternes et gris. 

Quand l’inertie prédomine lors du choix des décisions à prendre, la quantité des variantes de développement diminue. Il y a de moins en moins de carrefours, d’expériences acquises et la possibilité d’introduire un changement dans sa vie disparaît. La personne se dégrade progressivement, et apparaît à ce moment la possibilité d’une dérive vers la 1e variante décrite plus haut, où la personne sera menée à travers un couloir, sans possibilité de changement ou d’exprimer sa propre volonté.

Il existe un troisième cas, celui où l’individu est mobile et possède une réserve énergétique et une expérience suffisante (celle de vies précédentes). Il a la force de prendre ses décisions et de les mener à bien et il lui est donné la possibilité d’ajouter ses propres variantes d’itinéraire lors du passage aux carrefours de la vie, de créer ses propres carrefours. C’est un joueur de haut niveau, à qui l’on confie la correction de tous les fils auxquels il est lié, à qui l’on donne la capacité d’agir sur son propre sort ou sur celui des autres. Mais de telles personnes sont extrêmement rares.

Par contre, la capacité de ressentir son chemin peut être développée à partir de variantes très simples et qui sont faciles à pratiquer à tout moment dans la vie. Il est nécessaire pour cela de prêter attention à sa propre intuition et d’apprendre à s’écarter de la logique humaine.

Par exemple lorsque vous allez au travail, en sortant de chez vous, déterminez les différentes possibilités qui s’offrent à vous: vous pouvez prendre un bus, prendre un raccourci, aller le long de la route, en faire une partie à pied et l’autre en bus, etc. Ensuite, suivez votre chemin et aux moments stratégiques définissez grâce à votre intuition par où il vous sera le plus facile de passer. Et ce avec une perception intérieure et en vous écartant d’un: «Je dois. Tous les jours je fais. Par là c’est plus court. » etc. Si vous trouvez votre chemin, vous allez le comprendre et le ressentir - le bus viendra à l’heure, une rencontre nécessaire pour vous-même aura lieu, le feu passera au vert. Le trajet sera léger, agréable et sans efforts.

Si vous n’avez pas trouvé le chemin qui vous est destiné, vous aurez constamment le sentiment d’une résistance des gens ou des situations. À la fin du trajet vous vous sentirez épuisé, vidé et agacé bien que pourtant rien à l’extérieur ne justifie cette fatigue. Mais il y a une explication: vous avez
lutté tout au long du chemin avec des tourbillons énergétiques parmi lesquels il n’y avait pas de passage pour vous, vous êtes passé à côté du vôtre. En vous exerçant ainsi tout le temps, vous pourrez développer « un sixième sens », et apprendre à écouter votre intuition.

En faisant des exercices énergétiques, votre sens de l’énergie se développera mais aussi celui de la différenciation des flux énergétiques et leur visualisation, il vous sera alors plus facile en sortant de la maison de trouver la « bonne » voie.

« Il va sur son chemin » se dit d’une personne qui a trouvé son couloir, son chemin dans lequel tout agit favorablement et la renforce. Chacun a son chemin, il ne reste qu’à le trouver et apprendre à y rester.