Chapitre 4. Une descente aux enfers

À notre époque si frénétique et complexe, l’homme est tellement absorbé par ses problèmes quotidiens qu’il répond souvent au classique : « Comment te sens-tu ? »; «Je ne me sens pas, je n’ai pas le temps ! » Cette attitude vis-à- vis de soi-même et de son corps peut sembler normale tant que celui-ci fonctionne normalement, mais dès que l’on tombe malade, le corps tout à coup passe au 1er plan, évinçant tout le reste. L’homme ne pense à sa santé qu’à l’instant où il la perd.

Passé la trentaine, ou même plus tôt, nous considérons normal d’avoir deux ou trois maladies chroniques, qui, réaction en chaîne, en entraînent d’autres. Nous éprouvons un certain plaisir caché à énumérer les uns aux autres tous les endroits où nous avons mal. Nos maladies, si elles ne sont pas le fait d’un accident, sont la résultante d’une méconnaissance de notre corps, d’une paresse, mais aussi d’une volonté de ne pas écouter nos besoins alors que par ailleurs, nous sommes attentifs à tout un tas de choses : une maîtresse de maison veille sur son intérieur, elle sait parfaitement où se trouve chaque chose, ce qu’il faut ranger, nettoyer, réparer; un passionné d’automobile connaît lui, jusque dans ses moindres détails le mécanisme de sa voiture. Il en prend soin, la nettoie, la lubrifie parce qu’il sait que c’est le fonctionnement de tous ces détails réunis ensembles qui fera marcher la voiture[1].

Il ne viendra jamais à l’idée de quelqu’un de cogner sur sa chaîne Hi-fi avec une brique, mais quant à frapper notre foie avec un verre d’alcool, ou nos poumons avec des cigarettes - plusieurs fois par jour. Ou si pendant l’hiver nous ne faisons souvent aucun exercice physique, par contre en été, nous faisons soudainement beaucoup de sport jusqu’à en avoir des courbatures partout. etc. Nous exploitons notre système nerveux jusqu’à épuisement.

Nous traitons notre corps comme un esclave que l’on peut échanger à tout moment en oubliant qu’il nous est impossible de le remplacer. En oubliant qu’avec la fatigue et un corps aux capacités amoindries, c’est notre vitalité qui en pâtit. Et par voie de conséquence notre vie perd une bonne partie de ses attraits et qualités. La richesse de ses couleurs, sa profondeur en sont diminuées d’autant.

Nous laissons échapper une des facultés essentielles de l’enfance: la capacité à se décontracter. L’éducation telle qu’elle est trop souvent pratiquée dans nos pays, exige et impose des efforts constants, qu’ils soient physiques, psychiques ou intellectuels, efforts qui suscitent et provoquent une tension qui va devenir permanente. Jamais les écoliers ne sont sollicités à cesser toute activité quelques instants pour écouter ce qui se passe à l’intérieur d’eux- mêmes. Nous sommes de fait de plus en plus tendus. Or les limites de la tension que peut admettre un système quelconque (nerveux, psychologique, physiologique, respiratoire.) sont liées à sa capacité de détente et bien sûr au temps que nous lui accordons pour se détendre. Ceci concerne tout aussi bien le champ énergétique qui entoure l’individu que chacune des parties de son corps physique: - la jeunesse du corps énergétique extérieur est garantie par la souplesse des membranes de ses cocons et de ses armatures, (dans les relations sociales par exemple, une bonne souplesse sera synonyme d’absence de peur du contact social), - la peau est jeune tant qu’elle est élastique, le cœur fonctionne bien quand ses muscles se contractent et se décontractent facilement. etc. Il en est ainsi pour tous les organes comme pour toutes les cellules: il s’agit de la capacité de leurs membranes à s’étirer (tout en absorbant de l’énergie et des substances nutritives) et dans un deuxième temps à se détendre (en rejetant les déchets). Plus la relaxation est grande, plus l’activité peut être importante. Plus le fonctionnement d’un système donné pourra s’étendre, plus grande sera sa viabilité et sa résistance. Ainsi pendant la période de temps où il « se repose » (jusqu’à 15 heures) il vaut mieux ne pas activer le foie par une colère, un massage ou une course à pied par exemple, au risque de l’affaiblir. En respectant le temps de repos et d’inactivité naturels du foie, il peut de fait travailler plus fortement et mieux son heure venue (le soir et au début de la nuit)[2].

L’organisme d’un enfant se détend très bien spontanément. S’il est fatigué, une demi-heure de sieste suffit pour qu’à nouveau une mer d’énergie se déchaîne: le rétablissement de son activité s’effectue très vite. Mais en vieillissant, les muscles et les tissus finissent par « s’intoxiquer » peu à peu. Ils conservent des tensions qui s’accumulent et dont ils n’arrivent plus à se débarrasser spontanément. Ils perdent leur capacité à se détendre facilement et ils sont de ce fait, de moins en moins à même de supporter de grands efforts physiques. Avec l’âge, nous avons de plus en plus besoin de temps pour nous rétablir, d’autant plus que le repos n’est plus aussi complet: notre élasticité n’est plus la même et notre résistance aux facteurs extérieurs moindre.

Quels sont les effets de la tension ?

Notre corps est tissé de canaux énergétiques qui, à l’instar des vaisseaux sanguins et lymphatiques, baignent nos tissus d’énergie et servent de système d’échange informationnel. Si les tissus sont constamment pincés/serrés sous l’effet d’une tension permanente, une circulation énergétique normale dans les canaux devient impossible. Les tissus accumulent alors des toxines matérielles et énergétiques, et cette accumulation va provoquer peu à peu une stagnation des processus habituels autour d’un organe, souvent le plus faible. Les tissus se couvrent d’une pellicule qui bloque d’abord l’alimentation et le nettoyage énergétiques, puis l’alimentation et le nettoyage matériels (en sang, en lymphe.). Les terminaisons nerveuses signalent ce blocage par des impulsions douloureuses et déclenchent les forces de protection de l’individu. Mais l’isolement (en terme d’échange nutritionnel énergétique) de l’organe va être renforcé du fait que la douleur augmente la tension des tissus qui l’entourent. L’attention, attirée par la douleur, va se concentrer sur la zone douloureuse et finir par bloquer l’énergie déjà stagnante et l’immobiliser.

On peut dire la même chose de tout l’organisme comme du corps énergétique extérieur. Les enveloppes énergétiques qui entourent le corps physique accumulent elles aussi des scories énergétiques et leur élasticité comme leur capacité à guérir peuvent se perdre rapidement. Un stress ou un coup énergétique va provoquer un spasme et une déformation du cocon énergétique (illustration 4-1).

Une des couches (enveloppes) ne laissera plus circuler l’énergie dans un sens comme dans l’autre (extérieur - intérieur) provoquant une isolation et un arrêt de la circulation des flux énergétiques internes. L’immobilité se propagera de la membrane abîmée au corps physique qui va se couvrir alors d’une carapace statique, carapace qui s’épaissira et atteindra en commençant par la peau, toutes les matières du corps et ce de plus en plus profondément. Le cocon de la personne ne ressemblera plus alors à un tourbillon vivant, changeant et scintillant mais à un caillou sombre et froid. Au niveau du corps physique, comme les canaux énergétiques ne vont plus recevoir d’alimentation venant de l’extérieur, le cours de leur énergie va se trouver ralenti. Ralentissement qui va provoquer d’abord une intoxication dans ces canaux, et par conséquent une intoxication des organes et des cellules. Quel est l’organe qui va « crier » douleur en premier, tirer la sonnette d’alarme et signaler que quelque chose ne va pas ? Tout dépend de leur état de faiblesse. La douleur est toujours le signal d’un barrage apparu dans le tourbillon, d’un barrage qui ne laisse plus passer d’énergie.

Le déséquilibre du système général peut également être dû à l’hypertension seulement d’une des parties composant ce système, (physique, psychologique, mentale) (illustration 4-2). Déséquilibre qui peut être évité par exemple si au cours d’un effort intellectuel, alors que ce sont le

cerveau et les enveloppes mentales qui sont activés, l’homme sait répartir cette activité dans tout son corps et sur tout le cocon qui entoure son corps. D’autre part si l’individu sait établir entre eux une parfaite circulation et un bon échange, l’activité sera aussi distribuée dans toutes les sous-structures jusqu’aux cellules elles-mêmes. Ceci équilibrera et stimulera l’activité de son corps physique et de ses enveloppes énergétiques.

Bien souvent, suite à une douleur passagère, si nous y avons prêté attention, nous nous prenons à espérer que son origine ait disparu avec le malaise. Des causes qui se seraient dissipées toutes seules ! Espérance très répandue. Mais méfions-nous quelques temps plus tard d’un mal de reins inconnu jusqu’ici («Je n’ai jamais eu mal aux reins auparavant ! » ou « Mon foie ne m’a jamais inquiété avant », etc.). Si on veut éviter qu’une autre partie du corps n’en fasse aussi les frais, si on veut éviter que la douleur ne s’aggrave et ce peut-être de façon détournée, toute douleur doit être traitée rapidement, et ses causes repérées.

Face à une sensation douloureuse, il faut d’abord détendre au maximum l’organe douloureux et les tissus qui l’entourent, car cette décontraction permettra une meilleure circulation des flux énergétiques. En se concentrant sur la zone stagnante et douloureuse, il faut ensuite:

  • soit remettre en mouvement l’énergie de la zone douloureuse en la faisant tourbillonner (illustration 4-3a),
  • soit à l’aide d’un flux d’énergie pris à l’extérieur de cette zone (illustration 4-3b), nettoyer avec lui, comme avec un ruisseau, les scories et les saletés, sans oublier de les faire sortir du corps.

 

L’utilisation des analgésiques n’offre qu’une aide partielle : ils atténuent le signalement de la douleur dans les centres du cerveau et apaisent la tension des parties enveloppantes, mais comme il n’y a plus de signal, l’organisme « croyant » que tout va bien cesse de se défendre alors que l’organe continue à se détruire.

Nous nous sommes attachés à montrer à quel point tout est lié dans nos corps physique et énergétique. De nombreux facteurs agissent en permanence sur le tourbillon énergétique de l’homme, ils en changent la circulation interne, ses pulsations, la densité du champ énergétique dans certaines zones. Ces facteurs peuvent être externes comme internes.

Le système général d’un individu est équilibré et mobile lorsque l’échange entre les différentes couches énergétiques est bon. Il est donc nécessaire de renforcer l’activation de tous les niveaux énergétiques, l’échange énergétique d’une enveloppe à l’autre, leur alimentation réciproque, et de renforcer la puissance additionnée des plus petites structures comme les atomes, jusqu’à la structure globale. Il y a des différentes méthodes pour cela, quelques-unes d’entre elles figurent dans notre ouvrage.



[1]Note de l’auteur : exemple russe par excellence, ici dans la société française, on pourrait facilement inverser les rôles.

[2]Pour de plus amples détails sur l’activation alternée des différents organes, se reporter à la leçon 7.

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