L’homme érigé, « homo sapiens », est devenu l’homme pensant, « homo mentalus », puis l’homme social, « homo socialus », et enfin l’homme moderne qui se distingue de ses ancêtres car les médias l’ont entouré de milliers de fenêtres et placé dans différentes cellules sociales. Les grandes mégapoles compriment les gens dans l’espace limité au volume de leur premier cocon. La matrice de chaque homme ne peut pas éviter la collision avec des milliers d’autres matrices, englouties par le rythme fou de la vie sociale. Le temps manque pour prêter attention à l’autre et les individus se sont depuis longtemps confondus dans une marée humaine grise, impersonnelle, qui hurle et aboie ; cette masse ressemble à un troupeau affolé de bisons lancé au galop à travers prairie, qui efface et piétine sur son chemin tous ceux qui prennent du retard, qui trébuchent, car ils sont faibles ou jeunes.

Notre conscience s’éteint. Avec nos écouteurs, nous plongeons dans le monde du rock dur, en essayant de trouver la plus petite source de protection supplémentaire à travers cette exécution journalière de notre corps, de notre âme et de notre nature.

Si nous nous trouvons coincés dans la chausse-trape des problèmes financiers, des difficultés professionnelles, des soucis concernant nos proches - notre cerveau emprisonne notre attention, comme un singe dans une cage étroite, en nous forçant à répéter constamment un mantra insoluble : «trouve une issue», « cherche, réfléchis», « fais quelque chose ! » etc.
 

Et, pendant ce temps, notre corps énergétique, limité par une enveloppe fatiguée et tendue, se heurte, comme une boule de billards, contre ses semblables.

Après des milliers de chocs identiques, dans la transe de l’épuisement et la folie de sa nature, notre corps physique s’abrite enfin dans la cellule d’une ruche, éclairée par la lumière artificielle, dans un hangar en béton à plusieurs étages. On est chez soi ! Le rythme ultrarapide de la vie est resté quelque part très loin, en bas, mais le tréfonds de notre être continue à tressaillir à travers la course folle de nos problèmes, que notre conscience désertée remâche sans fin. Dans ce tourbillon vicieux de pseudo vie, nous perdons la capacité d’aimer, nous nous durcissons, nous ressemblons de plus en plus aux robots : stupidement et automatiquement, nous effectuons tous les rituels : le réveil, le petit déjeuner, le travail, les magasins, le dîner, la télévision, le lit.

Nous commençons à traiter notre famille, notre épouse, nos enfants et nos proches, comme un des éléments de ce flux humain décoloré, sans vie et sans âme, qui déferle devant notre conscience, dans la rue, dans le métro, dans les magasins, dans les émissions et dans les rêves.

Au début, c’est le détachement qui s’installe dans notre âme, puis - nous sommes comme désertés et, plus tard - nous restons coincés dans une impasse, indifférents et irrités.

Les tentations de la vie moderne, de la révolution technique touchent notre conscience dès le jeune âge, quand l’enfant est confiant et ouvert à tout ce que est exceptionnel ; elles introduisent dans la vie de l’organisme les algorithmes de la ligne droite toute rigide, du vide et de la logique primitive, qui affaiblissent progressivement nos possibilités d’élaborer les processus et en contrepartie renforcent notre fixation sur le but.

La nature humaine se manifeste par la forme du corps physique, des particularités des réactions mentales et psychiques, les qualités individuelles et la structure du corps énergétique. Les trois premières composantes se situent dans les limites du plan de réalisation matérielle et la dernière composante sort de ces limites en formant le corps énergétique et ses cocons.

Plus on est proche du corps physique - plus dures sont les enveloppes qui entourent et protègent la nature. Plus grande est la distance entre les gens - le plus douce est l’influence mutuelle de l’un sur l’autre, elle cesse d’être écrasante.

En même temps, chaque groupe d’individus de même horoscope se distingue des autres par un spectre énergétique particulier en termes de force et d’impact sur l’environnement.

Pour les bouddhistes, le spectre des confucéens est dur et opprimant.

Pour les confucéens - yang (le Dragon et le Chien) l’influence des taoïstes yang (le Tigre et le Singe) est égale par sa force, mais celle des taoïstes yin (le Serpent et le Sanglier) prédomine.

Pour les confucéens - yin (le Buffle et la Chèvre) tous les taoïstes deviennent plus forts qu’eux.

En même temps, pour les taoïstes comme pour les confucéens, il s’avère favorable pour leur développement, et très stimulant, de vivre une ouverture et une mobilisation de leurs ressources internes au contact des représentants du signe opposé: pour le taoïste yang, le contact avec le confucéen yin est intéressant et pour le taoïste yin, le contact est utile avec le confucéen yang.

Pour les personnes du même groupe, le contact avec la personne du signe d’énergie opposée devient équilibrant, enrichissant et moins dur.

Si un mari et une femme viennent du même groupe, ils sont très proches par leur nature, avec des réactions identiques dans diverses situations. Cela peut très vite affaiblir leur intérêt réciproque, semer l’ennui dans leur relation et provoquer leur indifférence mutuelle. Ils courent le risque de chercher diversion en dehors de la famille, d’éprouver le désir de changer de famille et d’environnement.

Mais les époux du même groupe qui ont une polarité différente s’aident l’un l’autre à guérir les traumatismes du passé, ils renforcent leur nature et se sentent profondément proche. Si la société n’a pas réussi encore à leur imposer le complexe d’auto humiliation, d’auto insatisfaction, on peut dire qu’ils ont trouvé leur deuxième moitié, l’âme sœur.

Finalement, il est assez difficile de concrétiser les caractéristiques et les variantes du partenaire idéal pour la création mutuelle du bonheur familial. Cela dépend des différents besoins et des problèmes internes, de la force ou de la faiblesse des liaisons énergétiques avec les proches, des conditions sociales dans lesquelles la nouvelle famille doit essayer de survivre.

Il y a plusieurs points de départ pour l’analyse et la compréhension plus profonde de ces conditions initiales.

1)  Commencez par l’analyse de l’expérience de la vie de vos parents. Quelles sont les caractéristiques de leurs nature ? Quelles épreuves ont-ils traversées, comment ou ne les ont-ils pas traversées du tout ? Quelles étaient leurs relations avec leurs parents ? Par ailleurs, vous êtes les témoins d’une partie de leur vie.

2)  Analysez vos relations avec vos amis, en précisant leurs caractéristiques selon le calendrier chinois.

3)  Soumettez votre propre vie, vos relations familiales et sociales, vos réactions aux problèmes extérieurs à une analyse rigoureuse et honnête (même si, parfois, c’est peut être dur), à une critique impartiale (très souvent votre nature peut protester).

Cette analyse peut élargir les horizons des divers aspects de votre vie et les relations entre les différentes natures des personnes, des familles et des groupes identiques. Le problème de la création de la famille est lié à la possibilité du bonheur, de la solidité des forces vitales et de la joie de vivre. C’est ce qui assure la production de l’immunité interne contre l’influence desséchante de la société industrielle, partie au galop vers nulle part dans sa folie épuisante.