Nul ne peut atteindre la ligne d’horizon,

Et nul ne pourra jamais effleurer le bord du cocon de vie qui l’enveloppe.

Nul ne peut arrêter le Soleil dans sa course

Et nul ne pourra jamais empêcher le souffle glacial du destin de le pénétrer.

Ressentir ce qui est autour - c’est comme se tenir debout les yeux fermés à la croisée de huit chemins, tout en essayant d’esquiver la collision avec des cavaliers lancés à toute allure;

C’est comme se trouver mêlé à une foule de petits voleurs, tout en s’efforçant de préserver le contenu de ses deux poches;

C’est comme avoir à se dégager d’une forêt touffue, par une nuit sans lune, à reculons.

 

 

 

 

Les changements du schéma du ciel postérieur du Bagua accomplissent le destin de l’homme. A l’opposé du monde qui nous entoure, ils ne sont pas fixés dans une succession clairement cyclique. Leur spécificité est mieux illustrée par le « carré magique » inscrit dans le cercle du Bagua. La spécificité du carré magique est que la somme des chiffres dans toutes les directions, est égale à 15.

Pour l’homme, cela symbolise la prédétermination de ses réalisations par des forces supérieures, malgré toutes ses tentatives de changer le cours des événements. Le résultat sera tel qu’il est prédéfini par le destin, par la composition favorable ou maléfique des circonstances des situations et des influences qui l’accompagnent.

Le point de départ dans le processus de la connaissance de soi-même est notre date de naissance. Autrement dit, c’est le moment de notre premier contact en prise directe avec l’environnement. Ce moment-là est le point de départ qui peut créer une réserve vitale supplémentaire et nous envoyer des gardiens qui veillent à notre destin, notre santé et notre bonheur. Il peut changer le caractère du nouveau-né, en lui offrant plus d’optimisme et d’intelligence. Il arrive que le moment de la naissance puisse aussi être défavorable. Dans ce cas-là, on peut relire les phrases précédentes en mettant chaque verbe à la forme négative.

Cet instant essentiel ressemble à une tentative de monter dans un tramway en pleine vitesse. Le train, c’est notre Terre affolée qui fonce quelque part, tête baissée, sans trop faire attention à ses passagers.

Cette tentative d’implanter notre présence dans le cycle abstrait de la vie de l’Univers va immédiatement porter l’empreinte des couleurs du stade d’évolution de ses processus à cet instant-là.

Le cycle de création et de mutation de l’Univers, Tao, se définit par quatre secteurs du Ciel.

Les secteurs du principe féminin délimités par le Soleil, la Lune et Saturne d’un côté et par la constellation de la Grande Ourse de l’autre, forment un cycle de 60 ans, temps de l’évolution complète du cycle féminin.

Les secteurs du principe masculin délimités par l’Etoile Polaire d’un côté et par les constellations Sirius et Orion de l’autre, forment un cycle de 180 ans, trois cycles de 60 ans - temps de l’évolution complète du cycle masculin.

La succession des quatre saisons de l’année crée un troisième cycle à l’intérieur de la structure des neuf palais du carré magique.

Chaque nombre de ces neuf palais représente une saison qui dure deux ans et qui enrichit l’influence spécifique des cinq éléments primaires- Bois, Feu, Terre, Métal, Eau. Cela forme un cycle d’évolution physique de dix ans.

 

Finalement, le quatrième cycle, le cycle annuel est composé des vingt quatre périodes de l’année qui constituent les qualités de la nature sociale de l’homme. 

Ainsi, une fois montés dans le tramway lancé à pleine vitesse, nous recevons un grand nombre d’influences qui déforment amplement notre comportement et notre destin.

Nous recevons, j’ai presque oublié de le mentionner, la même quantité de déformations, mais de qualité différente, au moment même où cette idée délirante d’utiliser le tramway comme mode de locomotion dans la vie, apparait dans notre esprit. Bon voyage!