On peut considérer le corps de l'homme comme un système complexe unissant quelques systèmes plus simples, eux-mêmes comprenant des sous- systèmes, des microsystèmes etc. Chaque détail du système est multiforme, il possède plusieurs facettes, et est multifonctionnel. Nous tenterons d'analyser un des aspects de la connaissance de l'organisme humain: les systèmes énergo-acoustiques. Leur compréhension nous permettra d'étudier concrètement un aspect fonctionnel du Qi gong - son aspect vibratoire. 

Nous examinerons d'abord les zones énergo - acoustiques les plus évidentes de l'organisme : 1) le dôme de la boîte crânienne; 2) la chambre du thorax; 3) la cavité abdominale.

Chacune de ces zones contient un espace fermé, et réfléchit avec ses parois les vibrations vers une focale qui se trouve à l'intérieur (ill.12.1). Dans le vocabulaire du Qi gong, le noyau de l'énergie qui se concentre sur la focale de chacune de ces cavités, s'appelle un dan tian. La qualité des vibrations venant du dehors ou produites lors du travail des organes définit le type d'énergie du noyau et son état. La différence d'intensité des réactions des parois aux impulsions énergétiques, définit aussi l'état et la forme du noyau d'énergie.

Ces trois principaux volumes, ou zones, sont réunis par le squelette souple et dense de la colonne vertébrale, dont la forme, avec la chambre acoustique du sacrum, rappelle un instrument de musique (ill. 12.2). C'est la colonne vertébrale qui transmet les vibrations d'une chambre, temporairement principale, vers les autres, en les réfractant en fonction de la structure de la chambre de destination, c’est-à-dire que les vibrations du ventre ou du thorax s'adoucis­sent, se raccourcissent, en montant vers la boîte crâ­nienne, alors qu'au contraire, en descendant, les vibrations deviennent plus dures, leur longueur d'on­de augmentant. On peut dire que les vibrations, mécaniques comme énergétiques, sont nécessaires à l'activité vitale de toutes les zones de l'organisme. La vibration, c'est l'oscillation de quelque structure, avec des moments de tension et de décontraction (Yang - Yin), ce qui améliore le métabolisme, l'élasticité des tissus et leur capacité de travail sur une longue durée. À la différence des chambres inférieures plus résistantes, la structure fine et tendre de l'encéphale n'est capable d'assimiler sans subir de trauma, que les fréquences “ affaiblies ” et molles des vibrations.


Examinons maintenant quelques structures au volume plus petit.

  1. Les hémisphères cérébraux, avec les quatre ventricules situés dans la partie inférieure de l'encéphale (ill. 12.3).
  2. Les poumons, qui ressemblent chacun à une demi-sphère légèrement retournée (ill. 12.4).
  3. Le foie dont la forme est similaire à celle des poumons (ill. 12.5).


Il saute tout de suite aux yeux que ces trois structures ont une forme de coupole, qu'elles se trouvent chacune dans la zone d'un des différents dan tian, et qu'elles sont très semblables quant à la façon dont elles perçoivent et réfractent les vibrations, ainsi que par la qualité des tissus qui les constituent (séreux et poreux tel la pierre ponce). Dans la zone qui focalise les ondes réfléchies par chacune de ces structures, il y a des organes dont la fonction est stimulée par l'intensité de ces vibrations, il s’agit respectivement de la zone thalamusso - hypophysaire, du cœur, et de la vésicule biliaire.

Dans la zone des vibrations spontanées, permanentes, émises par les cordes vocales, on trouve la glande thyroïde et les glandes parathyroïdes qui utilisent ces vibrations.

Dans la zone des vibrations permanentes provoquées par les mouvements respiratoires des poumons et des battements du cœur, on trouve la glande du thymus et le conduit lymphatique de la poitrine. On peut noter également que la forme de la thyroïde ou du thymus est semblable à la forme acoustique de la colonne vertébrale.

Dans la zone des oscillations puissantes émises par le diaphragme, se trouvent, outre le foie, l'estomac et la rate.

Dans la zone des vibrations longues et dures des os coxaux, on trouve les reins et les glandes surrénales - des glandes sensibles qui réagissent aux oscillations qu'elles transmettent aux reins, avec lesquels elles se trouvent en contact direct.

Au centre de la zone pelvienne, chez la femme, on trouve l’utérus qui a besoin des ondes longues des oscillations.

On peut aussi mentionner l'intéressante structure de l'appareil digestif:

  1. La cavité buccale - possède un dôme rigide avec le palais qui se trouve dans la partie supérieure, là où les vibrations sont les plus courtes et les plus faibles.
  2. L'œsophage - passe dans le thorax et utilise tout l'ensemble des oscillations qui y sont accumulées.
  3. L'estomac - utilise l'influence du diaphragme et du péritoine. C'est une zone d'oscillations visqueuses et longues.
  4. L'intestin grêle - une zone ouverte de tous les côtés aux influences mécaniques, et qui n'a pratiquement pas de protection squelettique. En conséquence, elle ne reçoit pas de vibration en provenance du tissu osseux, mais utilise les vibrations non uniformes, incohérentes du péritoine et des muscles du ventre.
  5. Le gros intestin - avec trois zones différentes: la zone du cæcum, la partie ascendante dans la zone libre du ventre, ainsi que la partie sigmoïde dans la proximité des os coxaux. Le gros intestin utilise l'ensemble des vibrations qui viennent de ces différentes zones chacune avec ses propriétés particulières.
  6. Le rectum - touche la zone de la membrane périnéale, capteur sensible qui réagit à n'importe quelle influence mécanique ou énergétique, et qui touche la zone du coccyx, une zone où les vibrations sont les plus longues et les plus dures.

On peut noter aussi que le système digestif et la colonne vertébrale commencent au même niveau, au niveau de la bouche, et qu'ils finissent tous les deux au niveau du coccyx, c’est-à-dire qu'ils sont situés dans les mêmes zones du corps.

Dans la zone du bassin, on peut relever encore la présence des reins et de la vessie - les organes les plus importants du système d'élimination, et sur lesquels se répandent les vibrations propres au bassin et à la zone lombaire.

Cette revue des plus grands systèmes et organes de l'organisme, nous permet de conclure que le principe vibratoire joue un grand rôle dans leur fonctionnement et leur interaction mutuelle (ill. 12.6). Sans entrer dans l'analyse des organes plus menus (mais qui n'en sont pas moins importants pour autant), nous mentionnerons la zone la plus importante en ce qui concerne le Qi gong vibratoire, à savoir le larynx. Dans cette zone, les cordes vocales - source efficace de vibrations - touchent directement, dans sa partie la plus légère, ce capteur sensible qu'est la colonne vertébrale.

Tout au long de sa vie d'homme moderne civilisé, l'homme est accom­pagné par la musique, dont les ondes sonores de fréquences diverses sont le principal moyen d'action. Elles enveloppent de vibrations le corps de l'hom­me, influencent par le moyen le plus raffiné la multitude des dispositifs de l'organisme qui captent les oscillations sonores et résonnent en réponse à cette action. La musique reflète dans son développement, les étapes du déve­loppement de l'homme et répond à ses besoins. C'est pour cela que s'est for­mée, dans l'art de l'interprétation musicale, une multitude de différents genres d'influence appliquée, tels que le type:


° Intime-émotionnel - agissant sur les petites cordes secrètes de la vibration du corps énergétique de l'homme dans les sphères sensuelles, lyriques, d'amour, et autres sphères relevant de l'union avec la moitié du sexe opposé qui le complète;

° Culto-religieux - également un des plus important, puisque destiné à développer chez l'homme un attrait vers Quelque Chose d'élevé, de secret, de mystérieux, on peut dire, vers la Patrie initiale de chaque Personnalité;

° Laïc-amusant - presque tentateur, poussant vers des distractions irréfléchies, incitant à dépenser sa vie pour le “ rien ” terrestre, équilibrant l'action du type précédent;

° Combatif-inspirateur - complétant d'une manière antagoniste le type intime-émotionnel: au lieu de disperser ou de décontracter le corps énergétique de l'homme, il concentre et regroupe les oscillations des vibrations intérieures pour exécuter une tâche, devenue principale au moment donné ;
 

° Méditatif-individualisant - aiguisant le besoin qu’a l'homme de se connaître lui-même, et de celui de la révélation de quelques ressources internes cachées, qui peuvent par la suite l'aider dans la prise de décision relative aux objectifs principaux de sa vie ;

° Culturo-social - c'est l'aspect qui globalise les acquisitions musicales d'une période historique donnée, en maintenant sur un niveau précis toute la masse des autres types d’influence musicale. Il se distingue par un éclectisme, une capacité à assimiler n'importe quelle innovation qui touche, ne serait-ce qu'un tout petit peu, quelque partie de la société. C'est un terreau qui sert d'engrais pour les autres types d'influences musicales.

Les structures de l'action vibratoire de la musique que nous venons d'énumérer n'épuisent pas la multitude des influences sur le système complexe du corps énergétique de l'homme, et dont les buts sont différents. C'est seulement une petite partie d'un tout qui se développe constamment pour agir et diriger le plus productivement possible la Personnalité vers quelque sphère d'activité ou d'inactivité.

Tous ces différents aspects sont unis par l'art musical, qui est un processus qui se développe dans le temps et influence la structure individuelle du Temps de chaque homme, et accompagne le processus temporel de la réalité objective uni par un objectif commun d’évolution. Les émissions d'ondes sonores organisées dans un but précis, traversent toutes les structures de l'organisme humain, qui les capte et y réagit immédiatement.

Morphologiquement cela se présente ainsi: la carcasse énergétique ou la matrice de n'importe quel corps matériel étant unique et exceptionnelle dans ses moindres détails, elle échange constamment avec son environnement les plus petites particules qui constituent sa réalisation matérielle, à savoir les atomes et les molécules. Étant donné que sa grille énergétique elle-même se renouvelle aussi constamment, des particules énergétiques viennent donc en remplacer d'autres. La sphère énergétique unie par une matrice, pulse de façon constante, et les liaisons de ses différentes zones se renforcent et s'affaiblissent d'un moment sur l'autre. Soit les particules de la substance se libèrent, et s'en vont en un vol libre dans les flux de particules semblables, errant constamment d'un objet matériel à un autre, soit au contraire, elles sont aspirées par la place vacante qui s'est formée en conséquence de l'affaiblissement des liaisons énergétiques précédentes.

Lorsque les molécules du flux total d’une substance énergétique se trouvent sur la zone d'attraction de la matrice énergétique de quelque corps, elles occupent les places vacantes situées autour de la matrice, ou la pénètrent si tous les terrains sont occupés. En fonction de la structure des substances, les matrices ont des corrélations énergétiques très dures (caractéristique des corps solides), ou des corrélations plus faibles, (comme avec les liquides ou tout particulièrement avec les structures gazeuses). Mais quelque soit la corrélation, les oscillations de retour des matrices énergétiques - leur structure - résonnent en rapport avec les ondes sonores produites par les instruments de musique ou les cordes vocales.

Si le principe de la concomitance des vibrations est respecté, certaines zones du système énergétique commencent à se libérer activement des microparticules fixées auparavant et à les échanger contre d'autres, capables par leurs propriétés de remplacer les particules “ éjectées ” de l'alvéole de la structure. C’est-à-dire qu'apparaît un mouvement énergétique particulier qui se prolongera tant que durera l'effet de résonance. Dans ce cas, le changement de la composition moléculaire de la substance (c’est-à-dire le processus alchimique) est possible. Si on réussit à créer un effet de concomitance, alors la résonance peut permettre la déformation complète de la matrice. Elle perd les corrélations établies, se désagrège en composants qui possèdent leurs centres d'attraction locaux, et se perd comme unité. De plus, la structure de l'entité se désagrège, c’est-à-dire que l'objet cesse d'exis­ter comme objet, mais peut maintenir la qualité de l'entité dans les parties plus petites, comme il peut passer aussi d'un état qualitatif à un autre.

Dans le processus de l'autorégulation, l'action énergétique sur le tissu du corps humain est un exemple de résonance partielle. Dans les premières étapes du travail avec les canaux énergétiques principaux, l'activation des points et leur corrélation se manifeste spécialement sur la projection du canal avec lequel on travaille. Si on intensifie le travail en choisissant de puissantes ondes de vibrations correspondantes - musicales ou sonores émises par la voix - il se produit alors une transformation rapide ou, plus justement, une mutation du tissu qui entoure le canal. Des corrélations énergétiques communes apparaissent entre les points ; et alors qu'auparavant les tissus ne conduisaient pas l'énergie, voire la bloquaient, isolant le canal, le potentiel énergétique des cellules de ces tissus se transforme, tout comme la capacité de la “ perméabilité ” de leurs membranes, et les tissus acquièrent une capacité de filtrage puis une capacité à laisser passer librement les particules énergétiques.

N'importe quelle maladie mentale, y compris formes les plus lourdes liées au caractère inadéquat de la réaction intérieure aux signaux extérieurs, peut être un exemple de résonance complète : elles sont les conséquences d'un processus de résonance complète qui a commencé, le plus souvent, spontanément et a parfois été provoqué consciemment, mais qui est devenu par la suite incontrôlable. Les systèmes sensoriels, le thalamus et le néocortex frontal, qui, chez l'homme ordinaire, sont liés grâce à des faisceaux de fibres nerveuses isolées du bruit et des signaux de l’extérieur par des enveloppes et par un système strict d'interaction, perdent ici leur capacité à transporter l'information à l'état pur. Cela se produit car le tissu qui entoure les voies nerveuses devient, pour une raison quelconque, énergo- conducteur, c’est-à-dire capable de recevoir des flux d'énergie, d'y réagir et de former, dans une plus ou moins grande mesure, des impulsions sembla­bles à l'information provenant des organes de sens. Les structures de l'encéphale, qui répondent au déchiffrement des données entrantes, cessent de différencier le réel de l'imaginé, ou mélangent l'information des différentes Réalités.

S’il se produit une complète résonance des tissus, même pendant une très courte durée, et qu’elle se combine à une activité intensifiée des systèmes sensoriels, la musique peut être une des causes de cette transmutation des tissus.

Cela se produit lorsque le tissu de l'encéphale n’est pas prêt à assimiler l'impulsion énergétique suffisamment puissante qui a provoqué la réaction de résonance. Mais un effet semblable peut se manifester dans la réaction du tissu cérébral à l'action de n'importe quel envoi fort venant de l'extérieur, et coïncidant au niveau des principales données vibratoires. Il peut s'agir par exemple du rejaillissement de l'activité solaire, d'une forte émotion inattendue, d'une détérioration conséquente à une commotion du cerveau engendrée aussi par des vibrations, etc. Plus le tissu intérieur de l'homme est préparé aux influences énergétiques extérieures, plus il est entraîné grâce à un travail progressif, raisonnablement dosé, plus il devient résistant face aux actions négatives de l'extérieur, et plus il les transforme facilement en vibrations qui lui sont utiles, voire même nécessaires.

La tâche de celui qui pratique l'autorégulation est d'utiliser les différents flux vibratoires de la musique au profit des processus de l'homéostasie de l'organisme, pour renforcer le mental et pour normaliser la sphère sensuelle -  émotionnelle de l'interaction avec le monde environnant.

L'étude de la musique a toujours été accompagnée du développement proprement dit de l'art musical, et les interprètes ont cherché, souvent inconsciemment, des moyens d'expression pour influencer les auditeurs de la manière la plus parfaite et efficace possible. Les recherches de Pythagore qui nous sont parvenues, sont consacrées au rôle de sons particuliers comme les ondes irritantes ; aux proportions des rapports sonores comme harmonie et discordance; à l'obtention de l'intégrité d'une œuvre musicale en tant que structure possédant un “nombre d’or ”. Les observations de Platon sont orientées vers le rôle éducateur de la musique et la mise en relief de la série d'accords musicaux qui influencent différemment le mental et l'ordre des pensées de l'homme. Les travaux de Confucius soulignent le rôle de la musique comme partie obligatoire de l'éducation de “ l'homme de cœur ” (jun zi), et plusieurs sources anciennes affirment que la musique est l'expression de l'harmonie entre le Ciel et la Terre, de l'équilibre entre le Yin et le Yang.

Le plus important à noter est que, dans toutes les civilisations anciennes, on octroyait à la musique la capacité de transformer la nature, d'apaiser les vents, d'adoucir la chaleur du soleil, d'arrêter les rivières, de remuer les montagnes. Les vibrations musicales faisaient germer le blé en un jour, accéléraient le développement des organismes vivants. Tout cela deumeurant légendaire, bien que de temps en temps, quelque part, des rumeurs ont circulé à propos des propriétés magiques de la musique de quelque musicien, qui aurait influencé un roi sous-marin grâce au charme de ses sons, apaisé les vagues déchaînées, ou qui, par le jeu de sa flûte, aurait fait sortir des hordes de rats d'un vieux château avant de les noyer.

La musique de Vivaldi ou de Bach accélère la croissance des plantes, la régénération du tissu osseux après fracture s'accélère si l'on sélectionne des pièces rythmiques de façon précise, l'état fonctionnel des coronaires du système sanguin change grâce aux timbres précis d'instruments etc .

Il faut dire que les particularités du timbre de chaque instrument, les possibilités dynamiques de combinaison de quelques instruments, la diffusion des sons à travers de puissants systèmes acoustiques, les divers artifices électroniques qui transforment l'onde sonore, tout cela augmente et agrandit les possibilités d'un effet de résonance conscient, ou spontané, accidentel, hasardeux.

L'écoute d'une œuvre musicale est impossible sans une interaction avec la personnalité de l'interprète et celle du compositeur. Leur influence, leur inspiration, leur illumination créatrice peuvent devenir une source supplémentaire de vibrations d'une force colossale pour le psychisme, obligeant le système nerveux à un effort, une tension, avec l'exaltation attendue de se libérer des carcans et des conséquences des stress.

Le degré de talent chez chaque musicien est varié, mais en généralisant, on peut diviser par convention les musiciens en deux groupes - les destructeurs et les créateurs. Cette différenciation est propre à chaque auditeur, et son essence se réduit au fait que pour un auditeur donné, les créateurs sont les musiciens dont la musique, le style, et l'énergie sont proches de son harmonisation vibratoire, participant ainsi au renforcement de sa matrice énergétique.

Ils provoquent des oscillations bénéfiques au niveau de sa matrice, et au niveau de son organisme, des processus d'échange et un remplacement intense du filet moléculaire des tissus. Ils protègent les côtés faibles et affermissent les côtés forts du mental. L'homme se sent en harmonie avec le monde environnant; à l'intérieur de son âme, tout chante et se réjouit de la vie, à l'extérieur, le monde entier, remplis des sèves de vie, rayonne avec des couleurs vives. La musique réveillant un tel feu d'artifice d'émotions n'est pas forcément joyeuse, elle peut être lyrique, sombre, tragique. Mais par la qualité de ses vibrations, elle produit un effet positif.

En conséquence, pour ce même auditeur donné, les musiciens de l'autre groupe sont les destructeurs ; leur musique, même dotée d'un attrait extérieur, porte la charge des traumas énergétiques de sa matrice. Elle jettera l'auditeur d'une humeur joyeuse dans la tristesse et la mélancolie.

Dans le monde de la musique, pour chacun d’entre nous, il existe beaucoup plus de divergence, de dissonance, que de coïncidence. Et c'est naturel. De la même façon qu'il est difficile de trouver son double, et ô combien difficile de découvrir des empreintes digitales qui se ressemblent, il est tout aussi difficile de trouver sa musique. Dans l'océan sans limites des œuvres musicales de styles, genres, et époques différents, seules quelques- unes correspondent à votre matrice énergétique, et seulement une ou deux coïncident idéalement avec elle. En outre, il est impossible de retenir le chef- d’œuvre trouvé, parce que nous-mêmes, nous changeons constamment, même imperceptiblement, mais inévitablement, rappelant ces glaçons qui fondent, nageant dans un petit verre, et qui perdent petit à petit leurs contours précis, aigus, pour devenir des formes vagues et informes.

C'est pourquoi nos goûts doivent varier, au moins de temps en temps. Il ne faut pas entrer tout le temps dans la même rivière. Mais au contraire aspirer à ouvrir quelque chose de tout nouveau sans parti pris, en utilisant non seulement une évaluation émotionnelle - esthétique, mais aussi l'échelle suivante: l'échelle vibratoire - énergétique universelle des évaluations.

ÉCHELLE DES ÉVALUATIONS INFLUENCE

ÉNERGÉTIQUE DES INSTRUMENTS DE MUSIQUE

Instruments à vent :

  1. Le tuba active le canal rapide et l'armature horizontale au niveau de la bouche ‘.
  2. Le trombone - la colonne vertébrale, et chaque vertèbre en particulier.
  3. Le saxophone - le centre du cœur, le diaphragme, le centre de l'énergie primaire (ming men).
  4. La flûte à bec - le cerveau, le système endocrinien, le centre d'énergie dans la gorge.
  5. La flûte traversière - le centre de la gorge, le système sensoriel (thalamus), la partie cervicale de la colonne vertébrale, le lien entre la thyroïde et le thymus.
  6. La clarinette - le dan tian du milieu, les structures énergétiques de la cavité abdominale, les ganglions abdominaux, le centre splénique [1], elle agit sur le système qui fabrique le sang.

Instruments avec clavier :

  1. Le piano - le canal rapide, et particulièrement sa partie yang qui passe à l’extérieur de la colonne vertébrale, du haut jusqu’en bas (comme la corde et son arc), en fonction de la combinaison des vibrations sonores et des percussions.
    Dans un registre bas - l'appareil urogénital; moyen -     l'intestin grêle; haut - les amygdales.
  2. L'orgue électrique (de timbre classique) - les armatures horizontales au niveau de la bouche, de la membrane des clavicules et du diaphragme.
  3. Le synthétiseur - les armatures verticales du potentiel yang.

Percussions :

  1. Les tambours agissent sur l'énergie primaire (les reins, les glandes surrénales), le canal ceinture (dai mai), la 5ème armature horizontale située au niveau du nombril - ils provoquent de bonnes vibrations de la cavité abdominale, du gros intestin, de l'appareil uro-génital - ils agissent sur le système qui fabrique le sang, sur la sexualité, et sur tous les dômes du corps humain.
  2. Les cymbales agissent sur les armatures yin (c’est-à-dire au niveau de la bouche, du diaphragme et de la membrane périnéale) en les décontractant (pour permettre l'accumulation d'énergie), et créent un spasme énergétique sur les membranes des enveloppes, de l’extérieur vers l’intérieur jusqu'au canal rapide, agissant ainsi sur la zone si shen cong en provoquant une expulsion désordonnée d'énergie vers le haut, qui renforce le canal du haut.
  3. La basse (contrebasse) active le sacrum, la zone du dan tian du bas, le canal du bas (jusqu'au fond). C’est utile pour les arts martiaux - pour accumuler l’énergie en bas afin de l'expulser vers le haut.

Instruments à cordes :

  1. Le violon électrique - ses vibrations agissent sur le système sanguin (sur le système de transport du sang: des coronaires jusqu'aux capillaires) ; le son de sa cantilène agit sur le centre du cœur, en l'affermissant et en provoquant une expulsion vers le chakra Adjna ; il influence la vision et renforce le dan tian du haut.
    1. L'alto a une action universelle sur la physiologie de l'organisme. Le registre bas agit sur les tissus mous, les muscles ; le registre moyen - sur les tissus des glandes, le système endocrinien, la tête, la moelle épiniè­re ; le registre haut - sur l'énergie et les tissus les plus énergétiques, sur les zones des tissus contenant les chakras.
    2. Le violoncelle agit sur le tissu osseux, protège de la leucémie, masse et favorise l'échange énergétique de la colonne vertébrale, agit sur les articulations fémoro-tibiales, sur l'émission des ferments et sur les globules rouges.
    3. La guitare :
      1. acoustique agit sur la couche superficielle de l'énergie, sur les liens subtils entre la première enveloppe et le corps physique; active bien les pavillons des oreilles; provoque une activation intérieure uniforme dans tout le corps ; agit sur toutes les zones des tissus fins qui sortent vers l'extérieur (les yeux, les récepteurs du goût, du toucher, les lèvres, et renforce le bulbe des cheveux) ;
      2. la guitare électrique (avec un son distordu) agit sur le cocon énergétique, sur la descente de l'énergie dans le canal du bas.

Et maintenant que nous avons un peu éclairci l'essence de l'action des vibrations sur le corps de l'homme et sur ses structures résonnantes, on peut directement passer aux exercices et au travail énergétique qui vont donner un sens à ce qui précède.



[1] la rate et le pancréas