La vie d’un homme est un travail permanent de création de nouveaux environnements énergétiques. Sans cesse nous utilisons les champs énergétiques existants et en les associant nous en créons spontanément de nouveaux.

Le sculpteur par exemple, en travaillant la pierre, agit sur le champ énergétique de la matière et en transforme les vibrations et la densité. Un champ énergétique aux qualités complètement nouvelles naît et va donc agir sur le cocon[1] du spectateur différemment que la pierre restée brute. Perception et vue en sont modifiées.

L’homme en « fabriquant » un objet manipule l’énergie environnante: au travers de l’objet « fabriqué » il lie ensemble des morceaux d’énergie auparavant distincts et séparés. Il crée ainsi une structure où sont assemblés les différents champs énergétiques de chacune de ses composantes; composante qui si petite soit elle, influera sur l’ensemble.

Toute activité, depuis la préparation de la nourriture jusqu’aux découvertes scientifiques, sous-entend un processus créatif de formation de caillots énergétiques, caillots qui agissent non seulement sur le cocon d’un individu, mais aussi sur le cocon énergétique d’une société humaine et sur toute la matrice de l’information énergétique de l’Univers.

Ce qui retient l’attention de l’homme c’est moins l’objet lui-même que sa qualité énergétique. Lorsqu’il utilise cet objet, l’homme se sert en réalité de son énergie, sans en avoir pour autant nécessairement conscience. Ainsi quand nous jetons un objet parce qu’il nous semble ennuyeux, c’est que ses pulsations nous sont trop connues ou s’il nous paraît usé, c’est qu’il est en réalité souvent sans force énergétique (car déjà puisée), et nous nous débarrassons d’une chose « vide ». Si l’on se procure un nouvel objet, ses pulsations inhabituelles vont donner du mouvement à notre cocon: nous renouvelons ainsi notre propre cocon (plus ou moins selon les endroits), et nous transformons le lien entre nos différents flux énergétiques internes renouvelant aussi par là même notre environnement. De même lorsque nous déplaçons des objets, nous influençons les flux et créons un mouvement inhabituel, qui donne de « l’élan » à notre propre tourbillon énergétique. Nous pouvons ainsi créer de nouveaux environnements plus propices à notre développement.

Mais nous ne sommes pas seuls et par nos multiples contacts avec autrui nous sommes soumis à d’innombrables tourbillons énergétiques qui interagissent en permanence avec nous. D’un point de vue énergétique, si nous avons suffisamment de force (si la vitesse de rotation de notre tourbillon est la plus forte), nous assujettissons la direction des flux environnants à la nôtre; dans le cas contraire nous nous y accommodons et suivons leurs propres sens de rotation.

Nous venons de voir qu’un contact, si petit soit-il, entre deux entités (objets, personnes.) établissait un lien entre les substances énergétiques présentes et provoquait une transformation énergétique. La moindre de nos actions a donc des répercussions à un niveau énergétique, avec pour corollaire l’établissement d’une relation énergétique (quelle qu’elle soit) entre les personnes ou les objets. On peut donc s’interroger sur le genre de transformation énergétique qui découle des interactions avec une autre personne, ou par exemple, sur le type de modification énergétique auquel on assiste avec l’argent ou avec la parole, deux moyens d’échange si répandus ?

Offrir un cadeau à une personne, c’est offrir un tourbillon frais, un nuage énergétique qui entre dans le spectre énergétique de la personne en activant ses cocons. Par effet de boomerang et en fonction de la réaction provoquée, le champ énergétique du « donneur » va subir une activation et une impulsion: c’est le plaisir d’offrir. Plaisir dont l’intensité dépend de la qualité de la réaction obtenue par retour. C’est un cas d’activation et d’enrichissement réciproques qui pousse vers d’autres rencontres énergétiques. Si le cadeau offert n’entre pas en résonance avec la personne, il ne va pas provoquer de réaction et il n’y aura par conséquent pas d’échange énergétique.

Dans le cas d’une rencontre avec un nouvel ami, nous ressentons un intérêt et un besoin de communiquer. Nous faisons connaissance avec précaution, puis nous nous renforçons et enrichissons mutuellement, tout en adaptant constamment nos tourbillons énergétiques. Tant qu’interviennent de nouvelles données dans la relation, il y a nécessité d’adaptation. Mais si cette adaptation ne se fait plus que se passe-t-il ?

Si l’échange était équilibré, nous allons simplement nous désintéresser l’un de l’autre parce que nous ne recevons rien de nouveau.

Mais en cas de rapports déséquilibrés, des deux nuages énergétiques, celui qui a renforcé l’autre, lui a donné de l’élan, l’a nourri sans recevoir de réponse équivalente, s’éloigne intuitivement et se retire, même si l’énergie qu’il a « donnée » était en excès. Quant à celui qui a reçu une impulsion puissante, il va soit s’éloigner lui aussi parce que les liens auront changé de nature ou soit au contraire, et c’est ce qui arrive le plus souvent, il va essayer de parasiter et de continuer à utiliser le potentiel de l’autre. [En effet, lorsque nous rencontrons un caillot énergétique plus fort, muni d’une rotation de tourbillon très particulière, nous commençons spontanément à manifester un « vampirisme » énergétique afin d’utiliser pour nous la force énergétique de l’autre, quelle que soit la « bonne » éducation que nous avons pu recevoir].

Donc dans le cas où nous « héritons » d’une sangsue, si nous avons assez de force, de dynamisme, nous pouvons la rejeter, et nous recevons alors en réponse un flux d’émotions négatives : colère, haine. (celles-ci ont un spectre énergétique grossier qui salit nos cocons). Par contre dans le cas où nous ne parvenons pas à nous en défaire, cela aboutit tôt ou tard à la perte de notre personnalité énergétique, nous transformant en une copie de l’autre.

Autre exemple: prenons une personne dynamique, qui se comporte comme tout un chacun, mais en dehors des stéréotypes, avec cette dose d’originalité et de pétillement qui la distingue de la foule, cette personne va susciter une série de réactions très variées. Par son dynamisme elle attire l’attention des autres et absorbe ainsi une grande quantité de flux, d’impulsions, venant aussi bien de structures énergétiques dures que douces. Les uns la renforcent, en lui apportant un regain d’activité et d’optimisme (l’optimisme adoucit le contact avec l’énergie reçue) ; d’autres vont agir négativement soit de l’intérieur, en l’empoisonnant et en décomposant la force de ses liens énergétiques ; soit de l’extérieur, une partie de leurs flux inertes et fangeux allant envelopper sa structure énergétique comme de la colle, et l’intoxiquer. Ou à l’extrême, ceux qui peuvent cibler leur force destructrice vont frapper cette personne en essayant de casser son cocon, comme une branche d’arbre déchirerait une toile d’araignée. On retrouve cette dernière action énergétique sous le terme de « jet de sort », envoûtement.

Ce type de coup énergétique transperce le tourbillon énergétique du cocon de la personne visée et provoque une réaction qui dépend de la force et du potentiel de son cocon. Si ses réserves d’énergie personnelle sont suffisantes, son tourbillon va rejeter et se débarrasser de cette charge. Mais si son activité énergétique n’est pas assez forte pour repousser l’intervention étrangère, les saletés vont s’entasser dans les enveloppes et agir négativement sur son corps physique et sur son état général. Les conséquences seront fonction de la charge intervenue: densité de son énergie, puissance et force d’inertie de l’attaque. En s’entassant les toxines encombrent les tourbillons énergétiques. Plus le phénomène se reproduit, plus les saletés s’accumulent et plus il devient difficile de les nettoyer. Leur présence dans les cocons peut se manifester par un accroissement de la passivité, un mauvais état général, l’envie de s’isoler, et de fait, cela peut se traduire par l’absence des trois corollaires bénéfiques aux échanges énergétiques lors de la rencontre entre tourbillons, que sont la mobilité, la stimulation et la vitalité.

Avec l’âge, la vitesse de rotation du tourbillon énergétique de l’individu se ralentit peu à peu jusqu’à devenir presque inerte. En effet peu à peu les cocons se retrouvent envahis par de « vieilles choses », des habitudes, des liens sans réserve énergétique, des liens qui ne sont plus actifs, qui les encombrent et les alourdissent. Et ceci se manifeste dans les relations de l’individu avec le monde extérieur. On peut remarquer que les vieux sont souvent agacés par les jeunes. Cette non ou difficile acceptation de ce qui est nouveau ou neuf, et de tout ce qui pourrait activer et « secouer » une masse de plus en plus inerte, traduit un désir de se renfermer dans son petit monde. Un monde dont le rythme vital intérieur est soumis aux capacités de son tourbillon. Avec pour aboutissement, une inertie totale, le vide, la mort.

Il existe un grand nombre de moyens qui permettent de prolonger l’activité de rotation d’un tourbillon et les gens s’en servent intuitivement quand le poids des toxines devient insupportable.

Si un mari fait moins attention à sa femme, ne remarque plus sa présence, commence à la traiter comme quelque chose de trop habituel, la femme, si elle n’y est pas indifférente, va changer de coiffure, de vêtements, de comportement pour créer ainsi de nouveaux flux qui vont attirer l’activation énergétique de son mari dans son champ d’énergie mobile. Créer ainsi de nouveaux flux agit positivement, attire l’attention, suscite l’intérêt et peut amener à renouveler les rapports. (Et ceci bien entendu joue de la même façon pour une femme qui délaisserait son mari.)

Les changements soudain d’activité, de situation, de rythme de vie obligent nos structures énergétiques intérieures à rechercher des possibilités d’adaptation à ces nouvelles conditions, à faire preuve de souplesse et à activer leurs réserves énergétiques.

Certaines personnes utilisent les conflits pour provoquer un choc brutal, tempétueux, entre leur propre cocon et celui d’un tiers, et en obtiennent un certain soulagement quand une partie des saletés accumulées sur les enveloppes, part grâce à ce type d’actions. Car les enveloppes se déploient et reçoivent une nouvelle portion d’énergie fraîche et d’informations même si la plus grande partie comporte encore les saletés à l’origine de l’action. Après un certain temps, il y a adaptation, donc un moindre mouvement à l’intérieur du cocon, et le besoin d’une querelle réapparaît.

Il existe d’autres formes de « stress » qui peuvent être provoqués volontairement pour renouveler l’énergie du cocon: non pas par un choc brutal avec d’autres personnes, mais à l’aide de conditions extrêmes créées intentionnellement et qui agissent d’abord sur le corps physique : exercices sportifs, douche froide, douche écossaise, marche pieds nus dans la neige, sur des braises. et bien d’autres choses encore. Il s’agit d’influer sur le corps énergétique grâce à une secousse physique et psychique, secousse qui va renforcer les trois corps (physique, psychique et mental).

Dans le monde énergétique, parmi les multiples et innombrables liaisons (potentielles ou existantes), l’homme est un élément agissant, il agit comme une partie dynamique. L’argent est un des moyens qu’il possède grâce auquel il provoque la réalisation de ces communications. L’argent est en effet une des trombes universelles d’énergie, une sorte de clé, qui permet d’entrer en résonance pratiquement avec n’importe quelle structure, en activer son cocon, créant ainsi de nouvelles configurations de tourbillons énergétiques. En utilisant cette possibilité de résonance, l’homme peut créer un meilleur agencement des tourbillons qui l’entourent, et en obtenir une configuration « optimale ». Cette clé peut lui servir à remplir d’énergie sa propre matrice : elle lui permet de renforcer, avec l’apport de nouveaux spectres, cette toile d’araignée constituée de ces liens qui l’entourent.

L’argent est sans doute la possibilité la plus accessible, la plus facile, la plus naturelle qui existe à notre disposition afin d’élargir notre spectre, élargissement qui reste notre première tâche. Avec l’argent l’homme possède ainsi la clé de milliers de portes qui peuvent lui permettre l’accès à de nouvelles nuances dans la configuration de ses cocons énergétiques. Il ouvre ces portes selon son désir et ce désir est illimité; seule la réalisation de ce désir est limitée par sa propre réserve en énergie et en argent. Lorsque l’homme contrôle l’ouverture et la fermeture de ces portes, il évolue, choisit, expérimente. Par contre si l’individu n’est plus assez fort pour garder le contrôle, l’irréparable peut survenir à un moment donné de ce processus : les portes s’ouvrent alors dans l’autre sens, poussées par la puissance d’attraction des « choses » (objets, personnes, concepts.). Ces flux envahissent de toutes parts l’individu, ne pouvant faire face à une telle pression énergétique, son cocon se met à réagir de façon chaotique et c’est l’étouffement: l’individu « se noie », devient infantile, impuissant, et sera alors mu, « agi » par les « choses » pour finalement devenir leur esclave.

La possession de l’argent est l’épreuve la plus dure pour le tourbillon de l’homme, car il réveille au travers de sentiments comme l’avarice ou la jalousie les manifestations énergétiques les plus enfouies, les plus basses et les plus primitives, les manifestations d’une énergie très dure. L’argent dans son entité possède la plus dangereuse composition spectrale de par son charme et son indomptabilité car il peut sans difficulté aucune, toucher nos envies les plus cachées, éveiller des désirs inconnus, et très facilement leur donner accès. Étant donné qu’il peut si aisément se transformer en un objet et que l’acquisition change immédiatement notre rapport à l’objet et notre environnement énergétique, serons-nous toujours assez forts pour en garder contrôle et maîtrise ?

La parole est également une clé très puissante et universelle dans le contact avec autrui, elle nous permet d’établir constamment des liens énergétiques. La parole est une vibration acoustique qui provoque un changement énergétique très précis aussi bien pour le « disant » que pour son interlocuteur. Par la parole, « le disant » donne naissance à une bulle énergétique (pensée transformée) et son interlocuteur pour la recevoir doit modifier son état, au risque de ne pas entendre. Par la parole nous rapprochons notre corps énergétique des résonances des autres. Le rythme et la sonorité de la parole ont une grande importance, une phrase prononcée par un grand orateur peut avoir une influence magique car enveloppée d’un spectre plus large que dite par le commun des mortels. La parole est un caillot énergétique semblable à un cristal qu’un enfant qui vient au monde ressent dans toute son étendue et sa richesse. Mais l’apprentissage de la langue va peu à peu restreindre chez l’enfant cette conscience si large. On lui apprend vite que chaque mot doit être utilisé pour nommer quelque chose de très précis, d’unique, ce qui va petit à petit limiter sa vision du monde. Il ne verra bientôt qu’un seul rayon, une seule facette de ce cristal. Sous l’eau de ces limitations le cristal « perdra » bientôt son volume et toutes ses multiples facettes.

Dès l’enfance, on nous apprend des codes - (ces « incantations », ces règles répétées quotidiennement: « ceci est un nuage, ceci est une porte, il fait froid mets un pull ») afin qu’ils s’inscrivent sur notre matrice informationnelle, ce qui permet à nos intentions et à nos besoins de trouver une concrétisation dans le monde matériel (dans un objet, une situation, une conjoncture). Nous pouvons ainsi associer et lier chaque objet, situation, conjoncture à des vibrations, à des résonances particulières. Ces liens vont peu à peu transformer et modifier notre énergie et nous donner la possibilité de nous adapter au monde extérieur.

Nous sommes entourés par un chaos d’énergie qui possède d’innombrables liens fixes, occasionnels, créés, à travers lesquels chacun forme sa vision du monde. Et même si la perception de chacun est strictement individuelle, la plupart des manifestations énergétiques ont un caractère collectif au moyen duquel les gens créent ensemble, une certaine structure énergétique stable. Nous, les habitants de cette ville par exemple, nous entrons dès l’ouverture de notre conscience, en contact avec la vue de ses rues, de ses arbres, de ses maisons qui forment dans notre conscience un tout. Tous ceux qui habitent ce même environnement le créent et le maintiennent dans un état bien défini, strictement fixé par des configurations énergétiques fines et matérielles. Ils apprennent aux nouveaux venus à garder la matrice telle quelle, et personne ne peut démolir à lui seul cette structure.



[1]cocon: ici sous son appellation courante: l’ensemble du champ énergétique de l’individu, de l’objet.