16. Confrontation.

 

Ma vie reprit son cours habituel... Les journées se succédaient, débordantes d'activités - j'étudiais sous la houlette de mon maître, puis je participais, avec les autres frères, à la rénovation de la peinture des colonnes du temple et aux travaux de nettoyage des résidus hivernaux de moisissures, de poussières et de lichens, dans les autres bâtiments.

 Le doyen nous faisait accomplir, avec sa ténacité coutumière, quantité d'exercices physiques et d'enchaînements martiaux. Ensuite, afin que nos actions gagnent en force et en finesse, nous  pratiquions au contact avec les soldats de bois - leur nombre augmentait sans cesse, autant dans la salle de méditation que dans la salle d'arts martiaux aménagée par nos soins dans le courant de l'hiver dernier.

Et ce n'était pas tout! Une autre activité, inattendue mais tellement plaisante, était venue compléter pour moi ce programme journalier chargé - elle me permettait tout à la fois de me distraire et d'entraîner mes connaissances nouvellement acquises : chaque jour, au lever du soleil, je partais à la chasse... ou plutôt, Chang-Chang et moi (Chang-Chang - c'est le nom que j'avais donné à mon ami le gerfaut,  et il signifie, comme vous l'avez déjà deviné, "Éclair des montagnes"), nous nous envolions vers un endroit où il pouvait se procurer de quoi se nourrir, pendant que j'étanchais ma soif de liberté en plongeant dans les vastes étendues célestes.

Chaque jour, j'élargissais le cercle du territoire que nous explorions. C'était doublement agréable, car chacun de nous y trouvait son compte - Chang-Chang remportait de nombreuses victoires sur des animaux et du gibier de plus en plus gros et se régalait, et moi, j’observais les modes de vie des animaux et des humains. En même temps, j'apprenais à discerner les présences énergétiques des intrus - les démons - et à détecter leurs traces et leurs pièges... J'ambitionnais de deviner leurs plans et, dans la mesure du possible, de les réduire à néant.

Après chacune de ces promenades nous avions des échanges, mon maître et moi, à propos de ce que j'avais vu, et il m'éclairait sur les aspects les plus subtils des ruses dont usaient les démons au cours de leurs parties de chasse dans le monde de la Lumière.

"  C'est indiscutable, Lian : tu disposes à présent d'une grande supériorité sur la plupart d'entre eux lorsque tu fais corps avec Chacha (mon maître raccourcissait le vénérable nom de mon ami, sans prêter attention à mes protestations). Dans les hauteurs célestes, il serait difficile de trouver quelqu'un qui puisse soutenir la comparaison avec vous, question vitesse ou puissance. Mais dès l'instant où vous êtes au sol, votre suprématie se dissipe comme un brouillard matinal et tu dois te montrer dix fois plus vigilant - tu dois donc apprendre à percevoir, dans ses manifestations les plus fines, une éventuelle présence énergétique étrangère dans les environs.

Tiens, aujourd'hui par exemple, vous avez croisé à deux reprises le sentier de chasse des "chimées" et vous avez franchi les frontières du champ d'influence de leur magie - et toi, tu n'as même pas tendu l'oreille!"

Je lui répliquai en expliquant que bien sûr, j'avais tendu l'oreille et j'avais même bien observé toutes leurs tentatives d'ingérence pendant que Chang-Chang ( ici, je marquai une pause significative) était occupé à avaler son lièvre.

" Bon, si vraiment tu es attentif, alors c'est bien... mais, dans ce cas, comment expliques-tu qu'au moment où Chacha ( à son tour, il me regarda d'un air significatif avant de poursuivre) buvait dans les basses eaux, j'ai dû créer un cocon de protection autour de vous? Car il y avait là un groupe de démons qui effectuait une sortie dans notre monde et qui sondait le terrain dans les parages, à la recherche de ta présence.

Évidemment, ils étaient loin de vous, et de surcroît, fort bien travestis - ils avaient pris l'apparence d'une meute de loups - mais un seul agissement de leur groupe aurait  largement suffi à embrouiller ta vigilance et à entortiller vos natures dans les mailles d'un filet porteur de mort et de désespoir!"

 

Mon maître jeta un regard au gerfaut immobile qui se tenait debout à nos côtés, le plumage hérissé. "Une telle négligence est excusable en ce qui le concerne. Son corps réclame d'étancher sa soif, et il se plie à sa requête. Mais toi, tu n'avais pas du tout soif à ce moment-là! C'est pourquoi tu aurais dû t'atteler très assidûment à la recherche des dangers éventuels."

Il se tut, réfléchit un bref instant - peut-être attendait-il une réplique, soit de ma part, soit de celle de Chang-Chang, mais nous gardions un silence confus - et  poursuivit :

" En pareilles circonstances, il est préférable d'appliquer la technique du "putois puant" : l'énergie se transforme, elle ne ressemble plus à rien de connu, elle devient profondément répugnante et extrêmement irritante. Avec un tel écran, n'importe qui aurait l'esprit troublé et perdrait rapidement vos traces. Mais tu n'as pas encore acquis cette technique, nous allons donc immédiatement combler cette lacune."

Et sans attendre ma réponse, il entreprit de m'éclairer sur le principe de la transformation de l'énergie dégagée par le corps - l'énergie interne, quant à elle, devra conserver son état antérieur.

" Dans ce genre de pratique, il est très important de bien dissocier dans ton attention les deux énergies : un petit moment de distraction, et tu ne pourras plus échapper à la puanteur, aussi énergétique ou imaginaire soit-elle. A l'intérieur de son corps, il n'est guère possible de se boucher le nez!"

 Nous avons passé pas mal de temps à ce travail nauséabond... Et tel en fut le succès, que mon essai final se vit interrompu par les vociférations indignées des frères - ils s'étaient précipités hors du temple et des bâtiments intérieurs du monastère, à la recherche des causes d'une puanteur aussi insoutenable!

 

Nos promenades ravissaient Chang-Chang et il attendait avec impatience l'arrivée du matin. Dès le lever du jour, il se mettait à battre des ailes d'une manière assourdissante, poussait à grands cris des appels rauques et se lançait à ma recherche énergétique. Il avait compris depuis longtemps que, lorsque nous étions ensemble, il recouvrait la vue et souvent, au cours de la journée, il venait frapper quelques coups énergétiques chez moi pour attirer mon attention. Si je disposais d'un peu de temps libre, je me dépêchais d'aller le voir et nous plongions dans les vastes étendues de la coupole céleste.                                                      

  Une rumeur se répandit dans les environs, parmi les paysans et les moines des autres monastères. On parlait d’un loup-garou qui avait fait son apparition sous les traits d'un faucon aux orbites vides... on disait qu'il répandait une vague d'horreur en déchirant les airs d’un sifflement d’ailes glacial accompagné d'un cri perçant, guttural... on murmurait aussi que c'était sans doute un nouveau croque-mitaine - les démons l’avaient amené du monde des ténèbres pour terroriser définitivement les êtres humains et briser toute volonté d'opposition de leur part... Et pour couronner le tout, il avait l’air de comprendre la parole humaine - souvent, il ricanait d’un ton moqueur quand les gens criaient après lui ou essayaient de lui faire peur.

Comme le racontaient les frères au retour de leur travail dans la vallée, des "attrapeurs" d'esprits avaient déjà surgi ça et là, intéressés à la capture du loup-garou. Deux jours plus tard, une nouvelle se répandit : le gouverneur de la région promettait une récompense à qui attraperait ou anéantirait l'oiseau fatidique.

Le doyen nous interdit de voler de jour et nos sorties se trouvèrent limitées : nous ne pouvions désormais nous absenter du monastère que par les nuits de clair de lune ou bien aux aurores - en effet, il pouvait très bien se trouver de bons tireurs à l’arc ou d’adroits lanceurs de pierres parmi ces chasseurs lancés à la poursuite des forces obscures.

Bien entendu, la conséquence de toutes ces précautions ne se fit guère attendre : l'oiseau se mit à inspirer une terreur accrue à chaque fois qu'il passait au-dessus d’un village endormi ou survolait la tête de quelque voyageur attardé!

 

L’attention des gens fut alors accaparée par un monde de peurs et de présences démoniaques, auxquelles venaient se mêler tout un tas de superstitions, et ce flot se mit à inonder la toile de fond énergétique de toutes les contrées avoisinantes. Le doyen se souvint alors de la technique  " La surface des eaux jette des étincelles".

Je dus fournir énormément d'efforts pour assimiler au plus vite l'art de créer ces étincelles d'énergie et ces condensés chaotiques qui dérobent simultanément   à la vue notre vrai corps et notre corps physique. Grâce à cette ruse, nous avons pu nous remettre à voler même de jour. Néanmoins, nous devions nous abstenir de lancer nos cris, ce qui me coûtait beaucoup - en effet, lorsque notre poitrine déborde d'enthousiasme, un cri martial s'en échappe spontanément !

Nous croyions avoir laissé toutes ces difficultés initiales loin derrière nous, quand survint quelque chose qui nous troubla vivement, mon maître et moi...  Cela se produisit non seulement à un moment complètement inattendu, mais de surcroît, dans des circonstances qui nous semblaient, à lui comme à moi, se présenter sous d'excellents augures.

Une nuit estivale régnait, paisible, éclairée par une lune immense qui tantôt s’esquivait derrière les nuages, tantôt émergeait majestueusement pour inonder d’une froide lumière argentée la forêt qui se déroulait sous notre passage.

Nous étions de retour d'une chasse au renard difficile, mais oh combien prenante! - l'audace et la rapidité y avaient rivalisé, en un combat meurtrier, avec la ruse, l'habileté et l'expérience. J'étais comblé par les multiples sensations de notre vol fougueux. La surface terrestre se déroulait  régulièrement quelque part là-bas, loin en dessous de nous...  et tous les sons, mis à part le sifflement du vent, restaient tapis dans la profondeur nocturne de la forêt... Un bonheur partagé s'empara de moi, me submergea, puis m'envahit totalement.

Brusquement, Chang-Chang fit un drôle d'écart suivi d’un virage de côté, puis, après quelques culbutes, il se renversa sur la droite, avant de retrouver son équilibre au prix d'inimaginables efforts. Et c'est à ce moment-là  seulement que j'aperçus les contours noirs d'un énorme oiseau - il nous avait dépassé en coup de vent et, au passage, nous avait asséné un coup.

Il se trouvait déjà bien plus bas que nous, lorsqu'il déploya ses ailes puissantes et larges, mettant ainsi un terme à sa chute ;  il leva alors la tête dans notre direction en poussant un cri perçant. C'était un aigle immense, d'une grande beauté, dont émanait une force terrible, doublée d'une assurance inflexible. C'est peu de dire que j'étais déconcerté -  Chang-Chang n'était pas moins choqué que moi : jamais, au grand jamais, il n'avait été en butte à une telle attaque!  

Pareil évènement était tout simplement inconcevable!  Depuis la nuit des temps, aigles et faucons cohabitaient sans jamais entrer en conflit.

 En effet, même si de très nombreuses différences les distinguent, les conduites demeurent toujours, de part et d'autre, absolument irréprochables. Les aigles disposent d'une puissance débordante, ils sont munis d'armes coupantes. Les faucons, quant à eux, compensent ces qualités par leur rapidité et leur habilité, et leur équipement guerrier se révèle au moins aussi dangereux.

 L'aigle battit furieusement des ailes et commença à prendre de la hauteur, pour éviter à tout prix de prendre du retard sur nous et nous perdre de vue. Chang-Chang, en accord avec sa nature, effectua un élégant demi-tour et se précipita sur le dos de son rival. Constatant que les rôles s'étaient inversés, l'aigle attendit que le gerfaut s'approche pour effectuer un brusque virage et se précipiter à sa rencontre, toutes griffes dehors, le bec prêt à l’attaque. Visiblement, Chang-Chang  disposait d'une riche expérience en matière de combat aérien - il était clair qu'il avait  prévu la manoeuvre : d'un mouvement à peine perceptible de sa queue en éventail, il s'était tout simplement légèrement déporté sur le côté, mais pas plus qu’il n’était nécessaire pour esquiver la trajectoire défensive, très ample, des pattes de l'aigle... Et sans interrompre son vol piqué en direction de l‘adversaire, il abattit un sérieux coup de pattes et de bec sur la partie interne de son aile droite. J'eus tout juste le temps de voir apparaître la large marque consécutive à cette frappe, que déjà le faucon, de son bec crochu, lui en portait cruellement une autre qui déchira la peau délicate à la naissance de l'aile. A présent nous dépassions à notre tour, à toute vitesse, l'oiseau géant qui fulminait de rage, pour nous retrouver bien loin, beaucoup plus bas. Sans changer le rythme des opérations, Chang-Chang  commença à prendre de la hauteur, en effectuant une large spirale, avec l'intention de se retrouver au plus vite au-dessus de son agresseur. Mais cela s'avéra inutile, car l’aigle  poussa un cri plaintif et se mit à chuter vers le sol - son vol penchait de plus en plus sur la droite et il commença à perdre l'équilibre. Son aile droite refusait de toute évidence de se déployer et pendouillait pitoyablement dans les courants aériens qui se précipitaient à la rencontre du prédateur et lui, pour sauver sa vie, luttait desespéremment contre eux.

 

Au fil d’une chute de plus en plus rapide, il se réduisit à un petit point noir qui finit par se perdre dans les cimes des arbres d’une forêt au silence immuable. Nous avons alors effectué, en quelques boucles, une descente progressive, à l'affût de ce qui se passait plus bas, mais tout n'était que silence... Rien ni personne... pas un signe de vie. 

Il ne nous restait plus qu’à faire demi-tour pour rentrer chez nous... nous nous sommes à nouveau enfoncés dans la nuit ténébreuse, l’oeil aux aguets, balayant du regard les environs, habités par la crainte de subir l'attaque de la compagne de notre rival vaincu. Mais, au cours de notre ascension - c’est là que nous étions le plus vulnérable -  le ciel n'expulsa rien sur notre tête. Aussi étrange et contraire à toute logique que cela puisse paraître, notre attaquant était tout seul!

Le caractère énigmatique de cet évènement nous plongea dans la plus profonde incompréhension... Une inquiétude nous saisit : fallait-il y voir quelque signe avant-coureur?... un piège  nous guettait-il?... Assaillis par toutes ces craintes, nous avons poursuivi notre vol pour atteindre enfin notre monastère.

Le doyen nous attendait, complètement bouleversé, au bord de la terrasse. Il  émettait un flux léger d’énergie argentée, qui venait à notre rencontre et glissait jusqu’à nous comme un imperceptible voile, en effleurant très  délicatement les protections des différentes parties de notre corps - ce qui permettait probablement à mon maître de se faire une idée de notre état, à Chang-Chang et moi. Dès que le faucon se posa à terre auprès de mon corps physique, qui se balançait dans la transe d’une attente éprouvante, le doyen s’agenouilla et se mit à observer l’aile de Chang-Chang.

M’efforçant de raccourcir au maximum le temps du passage - c’est à dire de mon retour à l’état normal -  je me mis, comme de coutume, à remplir toute la région des clavicules de mon corps humain, puis à dissiper l'état de concentration méditative qui voilait ma conscience. Comme toujours après une absence, tous mes muscles étaient cotonneux et ne m’obéissaient plus - j’eus besoin de mobiliser tous mes efforts pour parvenir à me mettre debout. Geignant comme un vieillard, je me redressai en me tenant les reins et, d’un pas mal assuré, je me déplaçai pour me rapprocher des autres.

 

Le doyen avait déjà fini d'enduire d'onguent médicinal la plaie profonde qui déchirait la face externe de l'aile droite - il la faisait à présent bouger dans tous les sens, pour vérifier l'état des articulations et des ligaments. Chang-Chang se tenait immobile, ses pattes puissantes largement écartées, il secouait par intermittences son élégante tête - il se réadaptait probablement, lui aussi, à la sensation habituelle, désagréable, de sa cécité.

Le doyen se leva enfin et s'adressa à Chang-Chang et moi avec ces mots : "C'est uniquement  grâce au hasard, à la chance et au bon vouloir du Tao que vous avez eu la vie sauve! D’après les prévisions de votre attaquant, cet assaut aurait dû être le premier et le dernier. Il visait principalement le cou de Chacha pour lui trancher le plexus nerveux, ce qui aurait provoqué votre mort instantanée à tous deux.

Qui était-ce? c'est ce que je n'arrive pas à comprendre... Son empreinte énergétique m'est inconnue, mais on sent chez lui une parfaite organisation énergétique.

Voilà quelqu'un qui rassemble autour de lui son énergie condensée avant de passer à l'attaque, pour éviter qu'un contact occasionnel ne le trahisse auprès de toi!

Il savait qui vous étiez, il vous avait à l'oeil ; il attendait patiemment le moment favorable à l’attaque et il a réalisé la situation idéale pour en finir instantanément avec vous. Mais il manque vraisemblablement d'expérience en matière de  confrontation avec les gerfauts et, du coup, il n'a pas pris en compte un facteur important : contrairement à celui de tous les autres oiseaux,  le cou de Chacha ne fait qu'un avec son tronc. La même particularité distingue le loup du chien : au lieu d'une articulation souple entre les vertèbres, le loup dispose d' une sorte de monolithe fait d'os, de ligaments et de muscles reliés entre eux, et dépourvu de la brèche qui constitue le point vulnérable chez les autres animaux. On peut facilement paralyser le tigre ou le buffle - sans parler des autres animaux - en leur portant un coup dans cette zone. Mais le loup, non!

C'est cette lacune dans son savoir qui fut fatale à votre attaquant - elle vous a sauvé la vie!"

 

Mon maître ferma les yeux et se tut. M'efforçant de ne pas le gêner dans sa recherche et son analyse, je me penchai pour prendre Chang-Chang avec précaution, puis je me redressai en le serrant contre ma poitrine.

Le doyen ouvrit les yeux et poursuivit :" Il n'est pas mort, il vit toujours - il est en train de s'extraire de notre monde en s'infiltrant dans le sien par la brèche que les démons ont créé pour lui."

Puis l’oeil attentif de mon maître s’attarda sur moi et il ajouta : "Apparemment, nous avons affaire à un de ces jeunes démons impatients, imbus d'eux-mêmes... A moins que ce ne soit ton frère - parmi toutes les hypothèses, c'est probablement la plus plausible!"

Puis, en réponse à ma question muette : "Oui, oui, je me souviens : je n'ai toujours pas apporté de réponse à certaines de tes questions. Mais quelquefois  l'ignorance est la plus sûre protection de l'être humain - sa nature curieuse échappe à la tentation de s'approcher des zones dangereuses, en évitant ainsi le risque de leur découverte, avec toutes les tensions que cela suppose! Le temps venu, je te raconterai sans faute la partie manquante de l'histoire des démons.

Et maintenant, va dormir! Au matin... ( tout en parlant, il porta le regard vers l'Orient et aperçut entre les montagnes voisines un petit coin de ciel bleu qui commençait déjà à se moirer de reflets argentés) tu devras avoir la tête fraîche et être en mesure de réfléchir! »

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